Claude Atcher face aux critiques sur l’organisation de la coupe du monde 2023 en France

La Coupe du Monde de Rugby 2023 en France a suscité de vives controverses, notamment en raison d'un rapport de la Cour des comptes qui remet en question la gestion de cet événement majeur.

Claude Atcher, ancien directeur général du GIP France 2023, a récemment pris la parole pour défendre son bilan et contester les accusations formulées à son encontre. Dans ses déclarations, Atcher souligne le travail acharné réalisé durant sa gestion et dénonce les décisions prises après son départ qui auraient, selon lui, impacté négativement l’événement.

Une candidature solide mise à mal par des décisions postérieures #

Atcher insiste sur le fait que la candidature de la France pour organiser la Coupe du Monde de Rugby 2023 était exemplaire et validée par des audits rigoureux. Selon lui, la Cour des comptes a omis de prendre en compte les résultats positifs de l’événement, tels que les 478 millions d’euros de recettes, dépassant les prévisions initiales de 476 millions. Il déplore également que l’augmentation des coûts de livraison, survenue après son départ, ait été ignorée dans les observations de la Cour.

En outre, Atcher affirme que la gestion de l’État concernant le soutien aux grands événements sportifs a été mal interprétée par la Cour. Il rappelle que des audits avaient été réalisés avant l’engagement de l’État, et que les recommandations de l’Inspection générale des finances n’ont pas été suivies après son départ. Ce manque de prise en compte des avis d’experts aurait conduit à une mauvaise gestion financière qui a affecté l’événement.

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Une gouvernance contestée mais approuvée #

Concernant la gouvernance de la Coupe du Monde, Atcher affirme qu’elle a été mise en place sous l’égide de l’État et validée par un comité interministériel. Il évoque les nombreuses réunions du conseil d’administration qu’il a supervisées, affirmant que toutes les décisions ont été prises en toute transparence. Selon lui, les critiques visant la direction qui lui a succédé sont infondées, car elle était composée de personnes n’ayant pas l’expérience nécessaire pour gérer un événement de cette envergure.

Atcher met également en avant les efforts qu’il a déployés pour assurer le succès de l’événement, notamment en matière d’assurances et de gestion des risques. Il rappelle que la Coupe du Monde 2023 a été le seul événement à bénéficier d’une assurance couvrant les risques liés à la pandémie, ce qui a permis de sécuriser une partie des investissements. Ces éléments, selon lui, montrent une gestion rigoureuse et prévoyante qui a été par la suite compromise.

Les impacts des décisions politiques sur le projet Campus 2023 #

Le projet Campus 2023, visant à intégrer des jeunes dans le monde du rugby, a également été au cœur des critiques. Atcher dénonce une réduction de ce projet à un simple coût, sans prendre en compte ses bénéfices pour le sport amateur. Il insiste sur l’importance de cette initiative qui a permis d’intégrer 1 500 jeunes dans des clubs de rugby, contribuant ainsi à leur développement professionnel.

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Il met en lumière les décisions politiques qui ont conduit à une augmentation injustifiée des coûts du projet après son départ. Ces décisions, prises sous la direction de son successeur, auraient entraîné un déficit qui ne reflète pas la réalité financière du projet, selon lui. Atcher conclut que les actions entreprises par l’État et la nouvelle direction ont eu des conséquences désastreuses pour le rugby français.

« La gestion catastrophique de l’événement après mon départ a privé le rugby français d’environ 50 millions d’euros de résultat. » – Claude Atcher

  • La candidature de la France validée par des audits rigoureux.
  • Des résultats positifs de 478 millions d’euros de recettes.
  • Une gouvernance approuvée par un comité interministériel.
  • Le projet Campus 2023 intégrant 1 500 jeunes dans le rugby amateur.
  • Des décisions politiques ayant conduit à une explosion des coûts.

Claude Atcher, dans sa défense, cherche à dénoncer ce qu’il considère comme une injustice qui a affecté non seulement sa réputation, mais également celle du rugby français. En mettant en avant les éléments de sa gestion et les décisions prises après son départ, il espère rétablir la vérité sur un événement qui, selon lui, aurait dû être un succès. Les enjeux de cette affaire dépassent largement la simple question de la gestion d’une compétition sportive, touchant au cœur des valeurs du sport et de l’engagement envers les jeunes générations.

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