comment le rugby français peut réduire son empreinte carbone et se réinventer

Un rapport de l’association The Shift Project révèle que le rugby génère environ 400 000 tonnes de CO₂ chaque année, un chiffre qui équivaut aux émissions d’une ville de taille moyenne. Cette pollution est principalement due aux déplacements des joueurs et des supporters, ainsi qu’aux infrastructures nécessaires à la pratique du sport. Malgré quelques efforts pour limiter cet impact, les résultats laissent à désirer, posant la question de l’efficacité des mesures mises en place.

Des solutions à portée de main #

Dans un contexte de réchauffement climatique, le secteur sportif, et en particulier le rugby, doit réfléchir à des solutions durables. The Shift Project, avec l’appui de la MAIF, a étudié les moyens de réduire l’empreinte carbone des trajets des supporters. En remplaçant l’avion par des modes de transport plus écologiques comme le train ou le car, on pourrait réduire jusqu’à 99 % des émissions liées aux déplacements.

« Il est impératif de réduire la dépendance à l’avion. Pour cela, il est possible de réduire les distances à parcourir et d’organiser des matchs plus accessibles », souligne cette étude. Cela nécessite une révision du calendrier sportif international et une relocalisation des compétitions pour diminuer l’impact écologique global.

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Le poids du rugby et du football sur l’environnement #

Les études récentes mettent en lumière l’empreinte carbone significative du sport en France. Le rugby, bien que moins polluant que le football, représente tout de même une part non négligeable des émissions de CO₂, avec des déplacements internationaux souvent en avion. Le rapport indique que près de 68 % des émissions pourraient être évitées en adoptant des pratiques de transport plus vertes.

De plus, la consommation d’équipements sportifs, comme les maillots, contribue à ce problème. Justine Birot, une des responsables du projet, préconise de ne pas renouveler les équipements chaque saison et de favoriser le recyclage et la réparation pour diminuer l’impact environnemental du secteur textile.

Des initiatives à encourager #

Des actions positives commencent à voir le jour, mais elles restent encore limitées. Lors de la Coupe du Monde 2023, les équipes ont été invitées à privilégier le train pour leurs déplacements, une initiative qui a été suivie par le XV de France pour son voyage à Londres. La FFR a également lancé une plateforme de covoiturage pour encourager les supporters à réduire leur empreinte carbone.

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Cependant, ces efforts ne suffisent pas face à l’urgence climatique. Lenaïg Corson, ancienne internationale, avertit : « Si on continue sur cette voie, on va dans le mur. Il n’y aura plus de rugby dans un monde invivable. » Cette préoccupation souligne l’importance d’agir rapidement pour préserver l’avenir du sport.

• Réduire les déplacements en favorisant le train et le covoiturage
• Repenser le calendrier sportif pour minimiser les distances
• Encourager le recyclage des équipements sportifs
• Organiser des compétitions locales pour diminuer les émissions

« Nous devons nous organiser dès maintenant pour réduire le choc qui nous attend. » – Justine Birot

Le rugby français doit s’adapter à l’urgence climatique à travers des mesures plus ambitieuses. Si certaines initiatives ont été mises en place, il est crucial d’envisager une refonte plus globale des pratiques et des compétitions. Comme le souligne Julien Pierre, ancien joueur, « 80 % de l’impact carbone d’un événement sportif est lié aux déplacements des supporters. » Il est donc temps pour le rugby de montrer l’exemple et d’inspirer les générations futures à travers des actions concrètes et efficaces.

Pour plus d’informations, consultez le rapport complet de The Shift Project.