l’ambiance à jean dauger : un retour aux sources pour redynamiser le stade ?

La semaine dernière, les associations de supporters de l’Aviron Bayonnais ont émis un cri d'alarme concernant la baisse d'engouement au stade Jean Dauger.

Alors, cette ambiance si vibrante d’autrefois a-t-elle réellement disparu ? Ce sujet fait couler beaucoup d’encre et suscite des débats passionnés dans les cafés de Bayonne. Les supporters se demandent s’il est possible de retrouver la ferveur d’antan ou si celle-ci appartient désormais au passé.

Le communiqué publié par les cinq associations de supporters, à savoir Ttikikop, Kop AB, BOC, Pena Baiona et Les Gars de l’Aviron, met en lumière une réalité préoccupante. Ils reconnaissent leur part de responsabilité dans cette érosion de l’ambiance, tout en s’engageant à faire plus pour raviver la flamme. “Nous nous engageons à lancer plus de chants et à motiver tout le monde pour créer une atmosphère digne de Jean Dauger”, ont-ils déclaré.

Une ambiance en demi-teinte #

Les mots choisis par les supporters sont révélateurs d’une réalité qui ne peut être ignorée. Selon Richard Dourthe, ancien joueur et manager du club, l’ambiance actuelle est loin d’égaler celle des années précédentes. “Il y a une ambiance, c’est vrai, mais elle est moins folle qu’avant”, souligne-t-il, évoquant des souvenirs de matchs où le public était en émoi constant.

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Grégory Arganèse, un autre ancien joueur, renchérit en parlant d’un “brouhaha constant” qui caractérisait les matchs passés. Actuellement, les moments de forte ferveur se font plus rares, laissant place à une atmosphère plus calme, où le public semble attendre que l’équipe donne le ton. “Les supporters doivent comprendre qu’ils ont un rôle essentiel à jouer”, insiste Arganèse.

  • Le public ne chante plus comme avant
  • Les réactions sont moins spontanées
  • Une ambiance de sidération dans les moments difficiles

Le rôle crucial du public #

Esteban Capilla, troisième ligne de l’équipe, évoque l’impact que peut avoir le soutien du public sur les performances des joueurs. “Quand le public est là pour nous, c’est comme si nous étions dans une arène”, explique-t-il, soulignant l’énergie que l’équipe ressent lors des moments de liesse collective. “Malheureusement, le public ne se rend pas toujours compte de son influence”, ajoute-t-il.

Les caméras capturent souvent ces instants de joie et de retournement de situation, mais il semble que le soutien ne soit pas toujours au rendez-vous. Arganèse raconte que des amis, désireux de découvrir l’ambiance, sont repartis déçus, jugeant que le stade manquait d’intensité malgré les chants parfois puissants. “Il y a une certaine magie qui semble s’être dissipée”, conclut-il.

Des changements structurels et culturels #

Plusieurs facteurs ont contribué à l’évolution de l’ambiance au stade Jean Dauger. Avant la pandémie, le stade pouvait accueillir près de 17 000 personnes. Aujourd’hui, après des rénovations, il ne reste que 13 500 places. “Moins de monde signifie moins de bruit, c’est une réalité”, explique Dourthe, qui constate également que la disparition des pesages a modifié la dynamique des supporters.

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Les passionnés qui faisaient la queue pour obtenir une place debout, prêt à encourager l’équipe, se sont raréfiés. Aujourd’hui, le stade semble souvent vide avant le coup d’envoi, avec des sièges qui se remplissent à la dernière minute. Cela a indéniablement un impact sur l’ambiance générale, qui paraît moins vibrante qu’autrefois.

Le défi de revitaliser l’Aviron #

Pour redynamiser l’ambiance, le club de l’Aviron Bayonnais doit trouver un équilibre entre les exigences commerciales et l’engagement des supporters. La tribune Kéolis, rénovée pour des raisons économiques, a certes apporté des revenus supplémentaires, mais a aussi réduit l’intensité de l’atmosphère. “Il y a plus de partenaires, mais moins de ferveur”, constate Dourthe.

Le président Philippe Tayeb a mis en place un projet solide visant à rendre le club autonome, mais cela ne doit pas se faire au détriment de l’âme et de la culture de l’Aviron. Les supporters espèrent que des initiatives seront mises en place pour raviver l’esprit passionné qui a toujours défini l’Aviron Bayonnais. Les prochains matchs seront cruciaux pour voir si cette dynamique peut être inversée.

“L’Aviron a besoin du soutien de tous, surtout lors des grandes rencontres.”

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