Le cinq-huitième au rugby : une tendance révolue ou un futur à redécouvrir ?

Le rugby, sport d'équipe par excellence, évolue constamment et les stratégies de jeu doivent s'adapter aux nouvelles réalités du terrain.

Parmi les tendances qui ont marqué les dernières années, la configuration du « cinq-huitième » a suscité de nombreux débats. Originellement populaire avec des duos mémorables comme Wilkinson-Catt ou Ford-Farrell, ce système, qui consiste à aligner deux ouvreurs sur le terrain, semble aujourd’hui moins en vogue. Pourquoi cette évolution et quelles en sont les implications pour l’avenir du rugby ?

Un retour sur la tendance du cinq-huitième #

La notion de « cinq-huitième » provient du rugby anglo-saxon, où le premier centre est souvent désigné comme le « first five-eighth ». Ce système visait à maximiser les compétences de deux ouvreurs en les plaçant au centre du jeu. À l’époque, cette configuration était considérée comme essentielle pour contrer des défenses de plus en plus agressives, permettant ainsi une fluidité et une diversité de jeu.

Aujourd’hui, la tendance semble s’inverser. Même les équipes réputées pour leur expertise en matière de cinq-huitième, comme l’Angleterre, se tournent vers des configurations plus classiques. Les entraîneurs privilégient désormais un vrai demi d’ouverture et un centre robuste, marquant ainsi une volonté de rétablir un équilibre entre créativité et puissance physique.

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Les alternatives du XV de France et des clubs de Top 14 #

Le XV de France, qui a expérimenté avec des duos tels que Matthieu Jalibert et Romain Ntamack, semble avoir pris du recul par rapport au cinq-huitième. Bien que cette combinaison ait montré des promesses lors de certaines rencontres, les résultats n’ont pas suffi à pérenniser cette stratégie. Les entraîneurs français se tournent désormais vers des joueurs comme Yoram Moefana, qui apportent une force physique au centre du terrain.

Dans le Top 14, cette tendance se confirme avec des équipes qui choisissent des centres puissants, tels que Van Rensburg ou Tuilagi, pour renforcer leur milieu. Cela témoigne d’un changement de philosophie, où la solidité physique est devenue une priorité pour faire face aux exigences du rugby moderne.

Le rôle évolutif de l’arrière dans le rugby contemporain #

Au lieu de se concentrer uniquement sur l’alignement de deux ouvreurs, les équipes redéfinissent le rôle de l’arrière. Autrefois éloigné de l’action, l’arrière prend désormais une part active dans la création de jeu, en soutenant les ouvreurs dans les phases offensives. Ce changement est crucial, surtout dans un contexte où le jeu au pied devient de plus en plus stratégique avec des règles comme le 50-22.

Des clubs comme Gloucester ont adapté leur approche, plaçant des joueurs comme Santiago Carreras à l’arrière tout en lui permettant de participer activement à l’animation offensive. Ce choix souligne l’importance de l’intelligence de jeu et de la polyvalence dans un rugby en constante évolution.

  • Le cinq-huitième a été populaire avec des duos légendaires.
  • Le rugby moderne privilégie un vrai demi d’ouverture et un centre puissant.
  • Le XV de France explore d’autres combinaisons pour renforcer son équipe.
  • L’arrière joue un rôle croissant dans la création de jeu.
  • Les équipes adaptent leurs stratégies face aux évolutions des défenses.

“C’est la clé du rugby moderne, nous confiait un technicien à l’époque.”

Le rugby, avec ses variations et ses adaptations, continue d’évoluer. La question demeure de savoir si le cinq-huitième, aujourd’hui en retrait, pourra revenir sur le devant de la scène. Les équipes doivent constamment évaluer leurs stratégies pour rester compétitives, et le retour d’anciennes tendances pourrait surprendre à l’avenir. L’évolution des rôles et des configurations sur le terrain est un reflet des défis que présente ce sport passionnant.

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