Trois ans après la perte de Federico Aramburu : le témoignage poignant de Maria

Le 19 mars 2022, Federico Martin Aramburu a été tragiquement assassiné à Paris, laissant derrière lui une famille dévastée.

Une vie marquée par l’absence #

Trois ans plus tard, sa femme Maria témoigne de son quotidien, partagé entre le souvenir de son époux et le défi d’élever leurs trois enfants. Dans une interview récente, elle évoque la douleur qui les habite, mais aussi leur volonté de vivre dignement malgré cette tragédie.

Maria partage que la vie à la maison, bien que remplie de rires d’enfants et d’un nouveau petit chien, est teintée de mélancolie. Elle précise : “Mon défi, aujourd’hui, c’est que la douleur soit vécue et travaillée, mais qu’elle ne devienne pas une souffrance.” Chaque enfant réagit différemment à cette perte, et Maria s’efforce de les accompagner dans leur cheminement.

Le besoin de se reconnecter à ses racines #

Pour Maria, les voyages en Argentine demeurent essentiels. Elle explique que, même si la distance est difficile, le retour dans son pays natal est une nécessité pour elle et ses enfants. “C’est une obligation de passer un mois de vacances là-bas pour se ressourcer”, déclare-t-elle, soulignant l’importance des liens familiaux dans ce processus de guérison.

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Maria raconte également les défis logistiques qu’elle rencontre, notamment en ce qui concerne l’école et les voyages. “Se rendre en Argentine est un réel investissement, mais c’est vital pour nous”, dit-elle, illustrant l’importance de maintenir un lien avec leurs racines argentines et la famille de Federico.

Un procès qui n’arrive pas #

Un des points les plus douloureux pour Maria est l’absence de procès, trois ans après le meurtre de son mari. En attendant, elle ressent une montée d’impatience et de frustration. “Nous nous faisons un film en fonction des gestes, de la personnalité qu’on connaissait de Fede”, confie-t-elle, exprimant son besoin de justice pour pouvoir avancer.

Maria décrit également la complexité de ses émotions face à ce long processus judiciaire. « Je suis sereine à l’approche du procès », dit-elle, mais elle admet que l’incertitude qui entoure cette affaire pèse lourdement sur sa famille. Elle attend un procès qui reconnaisse la préméditation de l’acte, car pour elle, il ne s’agit pas d’une agression ordinaire, mais d’un véritable assassinat.

  • La perte de Federico a laissé un vide immense dans la vie de sa famille.
  • Le lien avec l’Argentine est crucial pour Maria et ses enfants.
  • Le procès en attente est une source de douleur et d’impatience.

La douleur emporte tout, mais j’essaye d’être digne #

Face à cette tragédie, Maria s’efforce de rester forte pour ses enfants. “Je ne veux pas que, par mes sensations, ils aient des émotions qui ne soient pas propres à eux”, insiste-t-elle. Elle parle de l’importance de travailler son deuil et d’accepter la réalité de la perte, tout en veillant à ce que ses enfants ne soient pas accablés par des émotions négatives.

Le parcours de Maria est inspirant. Elle gère la douleur tout en essayant de créer un environnement stable pour ses enfants. Dans ce contexte, elle souligne : “Je n’ai pas peur qu’on oublie Fede, car de toute façon, je ne pense pas que ça arrive.” Sa détermination à honorer la mémoire de son mari tout en avançant dans la vie est un témoignage puissant de résilience.

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Un appel à la justice et à la mémoire #

Maria s’exprime avec clarté sur ses attentes vis-à-vis de la justice. Elle souhaite que le procès soit une étape nécessaire pour refermer cette période douloureuse de leur vie. “Quand tu prémédites d’aller tuer quelqu’un, c’est un assassinat”, déclare-t-elle fermement, soulignant l’importance de reconnaître la gravité des actes commis contre Federico.

Elle termine son témoignage en faisant appel à la responsabilité collective d’assurer que de tels actes ne se reproduisent plus. Sa voix résonne comme un cri de ralliement pour ceux qui vivent des tragédies similaires, et sa force est un exemple pour beaucoup. En attendant, elle continue d’avancer, soutenue par l’amour de ses enfants et le souvenir de son mari.

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